Lutte chinoise et art martial


Il est une discipline sportive bien connue de la plupart des experts et maîtres de l'art martial en Chine. Apparentée à la lutte, certains historiens la considère comme l'ancètre du judo de Jigoro Kano. En Chine cette discipline est appelée shuai jiao.

L'origine de ce qui est connue aujourd'hui en occident sous le nom de lutte chinoise est assez incertaine. Le historiens font souvent référence aux premières formes d'affrontement sportifs ayant vu le jour sous la dynastie des zhou appelée Jiaoli. Cette discipline, forme de lutte axée sur les clefs et projections, fit partie de l'entrainement des soldats impériaux sous les Qin (221 - 207 AE).




Pratique du shuai jiao à la cour des Qing





Mais, en réalité, il semblerait que les différentes écoles de shuai jiao existant aujourd'hui en Chine ait véritablement vu le jour sous la dynastie Qing (1644 - 1911). Les mandchous auraient alors intégrés des éléments de la lutte mongole (le böhke) au sein de l'entraînement des soldats et gardes du corps de la cour impériale. Cette lutte se serait, par la suite, imprégnée des techniques de différentes écoles de l'art martial chinois pratiquées par les militaire et se serait perfectionnée dans cette voie.

Le shuai jiao ne possède aucune forme d'enchainement de type Taolu. Son apprentissage se fait par des exercices de base (jibengong) qui sont axés sur le développement de la souplesse et de l'équilibre, la coordination ainsi que le renforcement des tendons et des articulations. Lorsque le corps a suffisamment été formé, les techniques sont abordés dans leur grands principes, lesquels permettent de comprendre les nombreuses variantes.

Il semblerait donc que le shuai jiao soit un vestige du passé reflétant l'enseignement des écoles anciennes, tel qu'il existait avant l'apparition des Taolu.



Démonstration de shuai jiao puis de taijiquan et xingyiquan par le célèbre Chang dongsheng




L'école de Pékin est particulièrement marquée par certaines boxes comme le xingyiquan, le taijiquan ou le baguazhang. Cheng tinghua, un des grands diffuseurs de cette dernière école, fut d'ailleurs un lutteur célèbre.

Un des porte parole actuel de cette école, le maître Wang wenyong, nous fera (à nouveau) l'honneur de sa visite au mois de juin, sur invitation de jean-luc Lessueur, son disciple et représentant officiel en France.



L'enseignent du shuai jiao par le grand maître Wang wenyong



Wang wenyong, en plus d'être un des plus grands maîtres du shuai jiao en Chine, est un véritable historien de son art et un personnage très affable. Son enseignement traditionnel est extrêmement précis et son expérience d'ancien compétiteur (5 fois vainqueur du tournois de Pékin) a fait de lui un entraineur accompli. Il a, d'ailleurs, été en charge de l'entrainement de l'équipe de Chine en 1996.

La venue en France d'un tel maître ne pourra laisser indifférent tout pratiquant de l'art martial chinois traditionnel...

Pour plus de renseignement sur les stages qui seront animés cet été par le maître Wang wenyong :

A.N.Y.D.A.
Tel/Fax. 02 37 64 57 66


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